L'Histoire par Pierre Charretier

STADE AUTO LYONNAIS

Déjà en 1916, étaient jetées les bases d'un comité directeur élu parmi les membres des commissions des diverses sections de l'USB (Union Sportive Berliet), crée par Paul Berliet (fondateur des automobiles Berliet) pour que ses ouvriers puissent faire une activité sportive, et ainsi s'ouvrir d'autres horizons que l'atelier.
L'USB s'éteint pendant la guerre. De ces cendres, le Stade Berliet est crée le 7 décembre 1944, et enregistré en préfecture le 18 décembre. Ce sont les journalistes sportifs qui lui donnent son nom définitif dès mars 1945, nom adopté définitivement en septembre de la même année :

Stade Auto Lyonnais

A la création, plusieurs sections sont ouvertes tels que marche, football, rugby, boules(lyonnaises), basket, puis volley ball, hand ball, lutte, judo... mais aussi préparation militaire, secourisme ou fanfare.

La section NATATION attendra la construction de piscines et le début de la "démocratisation" pour être créée , soit :

en 1945, par Mr Carle Belgran.

C'est alors une école de natation qui fonctionne le dimanche matin à la piscine Garibaldi, de 7h45 à 8h45. Un car est mis à disposition du personnel et de leurs familles pour se rendre à la seule piscine couverte de Lyon et sa région.

En 1959, l'objectif éducatif est "apprendre à nager au plus de monde possible".

En 1963, le président JARLIER tente de créer une section compétition. La tentative est ambitieuse mais l'expérience est arrêtée en 67 par manque de bassin. Des brevets de distance récompensent l'apprentissage, chaque année, 50 à 80 brevets sont remis aux jeunes et moins jeunes.

En 1965, l'effectif dépasse les 200 adhérents dont 80% sont membres de Berliet (ou leurs enfants).
Une ligne d'eau est réservée pour les meilleurs qui veulent s'initier à la pratique du sauvetage, pour concrétiser un proverbe, leït-motiv de la section à cette époque :

LA NATATION pour SE SAUVER ET SAUVER LES AUTRES.

Des brevets de sauvetage sont également proposés, et le diplôme de surveillant de baignade pour les meilleurs. Un certain Pierre Charretier, arrivé au SAL en 65 pour apprendre à nager, est un des premiers à se distinguer dans cette discipline.

L'activité sauvetage sera ensuite détachée de la natation pour rejoindre la section secourisme.

Un grand espoir naît en 1967-1968, une étude est faite par Berliet pour la construction d'une piscine olympique, surmontée d'un gymnase, dans le bâtiment "B2", face au stade Berliet. L'objectif est de résoudre tous les problèmes d'infrastructures, en particulier suite à la démolition de la salle de sport de l'école technique, à l'usine de Monplaisir. Malheureusement, la Chine ne signe pas un très gros marché de camions et le projet est abandonné.
La construction d'autres piscines, Vaise à Lyon, puis Intercommunale à Vénissieux, des enfants qui "s'ennuyaient" à l'école de natation, des parents motivés pour aller plus loin...... sont les ingrédients de la

création d'un groupe sportif au sein du 
SAL NATATION
en 1969.

Ce sont les frères Messy, nageurs de Lyon Natation, qui s'appelait alors Lyon Natation Sporting Perrachois, qui prennent en main l'entraînement de ce groupe d'une dizaine de nageurs à la piscine de Vaise, à raison de trois fois une heure par semaine.

A la rentrée 1970, s'ouvre la piscine intercommunale de Vénissieux, beaucoup plus près des bases de Berliet, toujours mécène primordial du SAL. Une commission jeunes est créée au bureau avec un certain Pierre Charretier qui débute sa carrière de dirigeant tout en encadrant les jeunes nageurs. C'est le véritable début de la natation sportive au SAL. L'effectif passe alors à 350 membres actifs.

La section se construit lentement et Pierre Charretier en devient le chef d'orchestre un an plus tard, comme entraîneur principal. Le créneau du dimanche matin à la piscine Garibaldi, qui a fait le SAL natation, est abandonné.

Pour tout savoir...

Le SAL fut le premier club omnisport de la région de 1949 à 1970.

Dans les années 50, l'athlétisme compte plusieurs internationaux et le Rugby évolue en 2ème division.

En 1961, le SAL section Basket, entraîné par André BUFFIERE est vainqueur de la coupe de France et dauphin de L'ASVEL au championnat de France. Cette équipe compte dans ses rangs les frères BUFFIERE et un certain Michel HOUSSE, international, devenu aujourd'hui président général du SAL (toutes sections). Le rugby évolue en championnat de 2è division, le foot en D3. Le SAL compte alors plus de 3000 adhérents se répartissant dans 23 sections différentes.

Seulement 4 présidents se sont succédés à la tête du SAL en plus de cinquante ans: Mr KURTZ (1944-1948), Mr CONTAMINE (1948-70), Mr MAULET (1970-1983) et Mr HOUSSE (1983-....toujours en fonction à ce jour). A noter que le secrétaire général actuel, Dédé BETHOUX, est en place depuis 1960.

Pour mieux comprendre l'évolution du club des "métallos".

Berliet, mécène du club, est acheté par Citroën en 67(97%), lui-même détenu par Michelin. En 1974, Michelin vend Citroën à Peugeot et Berliet à la régie Renault, qui détient déjà SAVIEM, assembleur de poids lourds. Les difficultés commerciales et financières amènent à la création en 1978 de Renault Véhicules Industriel, holding regroupant Berliet et SAVIEM, filiale poids lourds de Renault.

La section natation partage les heures de la piscine intercommunale de Vénissieux avec le CMOVénissieux qui vient de créer une section natation, également avec un ancien nageur du L.N.S.P.: Gérard EGLIN.

Le SAL se structure et présente rapidement des nageurs en compétitions départementales puis régionales et décroche quelques podiums régionaux derrière les deux grands clubs que sont le LNSP et l'ASPTT (nées d'une scission du LNSP à la fin des années 60).

Beaucoup de challenges et d'interclubs se déroulent surtout en fin de saison et le SAL truste les trophées.

En 1973, Les nostalgiques retrouvent l'heure du dimanche matin à la piscine de Bron qui vient de s'ouvrir, une heure d'entraînement s'ajoute également à Bron le mercredi soir.

1974-1975, la piscine de Vénissieux est fermée pour des problèmes techniques (rupture de la bâche formant le toit). Des entraînements se reportent à la piscine de Bron. La section compte une centaine de membres en moins pour redescendre en dessous de 250.

En 1975-1976, débute l'époque glorieuse pour le SAL natation, l'argent coule du mécène Berliet. Jacques LATOUR, n'ayant pu obtenir de meilleures conditions d'entraînement sur Lyon suite aux performances d'Annick De Susini aux jeux de Montréal, est en froid avec Lyon Natation et rejoint le SAL.

Il est créée une section "Ballets nautiques", l'ancêtre de la synchro, menée par Marie Pierre Salomon , ainsi qu'une équipe de Water Polo sous l'égide de René Blanc, des heures supplémentaires sont obtenues à la piscine Garibaldi en soirée pour former d'autres jeunes.

Plusieurs recrues de valeur rejoignent le club et, deux fois l'an, les meilleurs participent aux championnats de France, les plus jeunes aux critériums de France, et le SAL rivalise avec les meilleurs clubs français.

En 1978, à l'ouverture de la piscine caneton, Pierre Carrot, président de la section, se voit proposé de s'implanter sur Saint Priest. Une nouvelle école de natation est ouverte et permet de "sortir" des nageurs qui rejoignent progressivement l'équipe une qui s'entraîne toujours principalement sur Vénissieux. Le meilleur nageur de cette école fut Patrick JUSZCZAK, qui termina sa carrière, sous d'autres couleurs, en équipe de FRANCE.

C'est à cette période que le SAL natation devient :

S.A.L. SAINT-PRIEST
section NATATION

1978 est un autre grand tournant du club, La fusion de Berliet et Saviem, la situation financière et la nouvelle politique d'entreprise ferment progressivement les robinets. Ils étaient déjà bloqués depuis 72, suites aux premières difficultés consécutives au rachat de Berliet par Michelin.

Dès 1975, le rugby et le hand (entente avec la MJC), en proie à des difficultés devenaient les premières sections à suivre le foot en prennant l'appellation de SAL St Priest.

A partir de 1980, le SAL football (SAL St Priest depuis 65) devient ASSP, les sections athlétisme (Félix Charron : présélectionné aux jeux de Mexico) et hand ball, judo, batterie-fanfares s'éteignent faute d'installations et de moyens, suivies plus tard par les sports équestres, l'artistique, les sports aériens, les boules, le ball-trap.... alors que le volley fusionne avec le club de Monplaisir et que la fanfare s'exile à Genas.

La section natation poursuit jusqu'en 80 avant d'abandonner, faute de moyens, toutes les heures qu'elle détient à la piscine intercommunale de Vénissieux, laissant filer du même coup tous ses nageurs de compétition dont la plupart sont issus de l'école de natation de la piscine Caneton à Saint Priest.


Nouveau départ à la rentrée 1980

La piscine Garibaldi est laissée également et toute l'activité natation s'organise à la piscine caneton de Saint Priest.

L'école de natation se resserre pour faire la place à une nouvelle équipe sportive. La reconstruction, lente et difficile, est pilotée par Pierre Charretier qui assume, outre son rôle d'entraîneur, la présidence de la section.

Après une dégringolade vertigineuse dans les classements départementaux et nationaux, une lente remontée s'amorce avec les jeunes, qui se font remarquer dans les classements. Le SAL St PRIEST remonte à la deuxième place de la coupe de l'amitié, qui reste encore aujourd'hui sa meilleure place. Mais le club a des difficultés à trouver sa place dans la cité.

C'est ce qui motive le président entraîneur à lancer une grande manifestation : les

En 1983, la première édition attire plus de 1000 personnes dans le nouveau bassin du Clairon, tout au long de cette épreuve marathon. Selon l'estimation de Michel Rousseau, vice champion du monde qui patronne la manifestation, 3 à 4 000 spectateurs sont venus assister à ce vrai spectacle donné par ces centaines de bonnets qui parcourent, qui 50 m, qui 1 ou 10 km, jusqu'au premier vainqueur qui couvre la distance de 33 km, un premier record pour SAINT-PRIEST.

Une ambiance pendant 24 heures jamais égalée dans la région. Les 24 heures de SAINT-PRIEST deviennent LE rendez vous de l' année de tous les nageurs de la ville, bons, moins bons, jeunes, anciens, familles, écoliers... et de tous les nageurs de fond de la région. Ainsi est née une des plus grosses manifestations San-Priote qui montre que le SAL St PRIEST natation fait désormais partie des forces vives incontournables de la ville.

Le sommet a été atteint en 88 avec
1397 participants.

SAINT-PRIEST se classe
10è ville française
sur la trentaine sélectionnées pour avoir le label "24 HEURES".

La figure de ces 24 h est sans aucun doute Jacques SICOT, il a remporté cinq fois les 24h, battant 3 fois le record de France de l'épreuve pour le porter à 72 km 500.

Ici ave le "Doc", Michel Oulié, qui fut le "toubib" des 24h, et le préparateur de Jacques.

En 1988, Pierre DURAND prend précipitamment en main les destinées du club suite au départ de Pierre CHARRETIER à l'étranger pour raison professionnelle. Difficile tâche avec un nouvel entraîneur et un bureau très amputé puisque Brigitte CHARRETIER, épouse du président, était trésorière générale de la section.

Après quelques ratés, le club retrouve son équilibre et un groupe de jeunes retrouve un niveau régional, pour atteindre la nationale 3 cinq ans plus tard.

Le chantier du début des années 90 est la reconstitution d'une école de natation capable de préparer les jeunes à la compétition, qui reste l'objectif premier de la section. Formation un peu laissée en arrière plan pour préserver l'essentiel: les nageurs.


1994, le cinquentenaire

La natation, sous l'impulsion de son président Pierre Durand (bien secondé par Brigitte LAUZIER, responsable de la commission sportive et Pierre Charretier, de retour au club malgré des problèmes lourds de santé) veut frapper fort pour marquer l'évènement.

L'option d'un meeting exceptionnel, à l'occasion du challenge de la ville, prend forme. Pierre Durand contacte les grands noms de la natation française du moment, très vite, Stephane Carron et Catherine Plewinski donnent leur accord. Suivent ensuite Bruno Gutzeït et Ludovic Depickère. Pour compléter le plateau, Pierre Charretier contacte l'ancien sociétaire de l'ASPTT, Thomas FARHNER, qui a choisi son pays d'origine(RFA)pour exprimer son talent: Recordman olympique, multiple champion et recordman du monde, cet ami de la natation lyonnaise compense largement la défection de Catherine pour raison familiale.

Un moment de rêve pour tous les nageurs locaux de cotoyer ces très grands champions, d'autant que Stéphane Carron, fer de lance de la natation française, nageait dans la région pour la première fois.

Une finale jamais égalée à Lyon sur l'épreuve reine: le 50m Nage Libre(qui deviendra le "grand prix de SAINT PRIEST"). Les 6 lignes du Clairon sont occupées pâr nos 4 champions plus 2 nageurs San Priots qui se sont hissés dans cette finale: Daniel Munoz (entraîneur du groupe) et Ludovic Durand. Quel souvenir et quelle motivation.

Paul Berliet en personne parachève la fête en remettant les médailles.

Le Défi pour cet anniversaire est gagné.

NOUVEAU DEPART - BIS - EN 1997

Suite à une saison 1996-1997 mouvementée, décision est prise de se séparer de l'entraîneur qui ne donne plus entière satisfaction dans l'encadrement du groupe. Etape délicate à laquelle s'ajoute, à l'A.G. de juin, la démission de la présidence, pour raison professionnelle, de Pierre Durand. Plusieurs dirigeants, dont les enfants sont dans le groupe compétition en profitent pour "rendre leur tablier". Tous les nageurs du groupe quittent la section sauf un cadet, alors que commence tout juste à percer un nouveau groupe de Poussins/Benjamins. Le challenge est relevé à nouveau par Pierre Charretier qui accepte de reprendre la présidence et constitue un bureau restreint. Avec le soutien du bureau directeur du club et de la mairie de St PRIEST, il fait le pari de ramener le club à un niveau digne de la ville de SAINT PRIEST.

Une nouvelle organisation est mise en place, nous amenant à l'époque actuelle du

S.A.L. SAINT PRIEST

section natation

Bibliographie: Le monde du poids lourd (G.Leprince), thèse de maîtrise d'histoire comptenporaine (Hervé Boursier), et bien sûr, les mémoires de Michel Housse, Charles Jocteur, André Bethoux du comité directeur . . . et la mienne.

Pierre Charretier

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